Comment développer les infrastructures et les pratiques soutenables au sein des entreprises dans l’exercice de leurs activités (comportement, carburation, sobriété, organisation….) ?
Que nous nous étiquetions « écolo » ou non, nous vivons tous aujourd’hui ce paradoxe et en même temps conséquence l’une de l’autre :
- d’un coté notre dépendance à la voiture et aux déplacements associés, très fortement dépendants des énergies fossiles que nous importons quasi intégralement, qui font mal au porte feuille avec le renchérissement (inéluctable) du prix des carburants
- de l’autre cette vague de chaleur inédite, cette sécheresse importante qui sont les conséquences d’un dérèglement climatique dont la combustion des énergies fossiles en est une des causes majeures.
Alors oui, des alternatives (mobilité électrique notamment) se mettent en place mais à quels coûts (économiques, sociaux et environnementaux) et avec quelle soutenabilité ? La question devrait plus se poser en comment réduire mon « besoin » de déplacement #sobriété que comment je peux continuer à faire comme avant mais autrement. Notre ébriété énergétique, à tous points de vue, nous mène dans l’impasse, ou plutôt au bord du gouffre.
Au-delà des déplacements individuels, nécessaire ou non, chacun.e sera juge pour lui.elle-même, c’est également toute la chaîne logistique qui se vulnérabilise. Et avec elle, l’approvisionnement en produits de première nécessité telle l’alimentation, parce qu’aujourd’hui l’approvisionnement du plus grand nombre n’est pas organisé autour des circuits courts et que cette chaine logistique en flux tendu présente aussi des risques majeurs pour la (in)stabilité sociale.
Volontaire ou contraint, nous allons devoir repenser nos déplacements en profondeur et réapprendre à vivre dans des périmètres plus restreints, voyager plus lentement, moins souvent …
Le vélo et toutes ces déclinaisons ont de beaux jours devant eux ainsi que tout l’écosystème associatif de promotion et réparation (Vélo Cité, Reine Cargo, Récup’R, Atelier Cycle et Manivelles, L’étincelle) ! Tout comme d’autres formes de mobilité repensée que l’ESS a su développer telles des solutions de logistique du dernier kilomètre (les coursiers bordelais, l’atelier remuménage), remettre en question la propriété au profit de l’usage : l’autopartage (Citiz Bordeaux), le covoiturage (Mobicoop), le transport à la demande (Titi Floris).
Vous pouvez télécharger la fiche Mobilité et transport dont il est question dans cet article ici :
- Retrouvez le guide de Redirection écologique des entreprises complet ici : Guide de Redirection écologique des entreprises complet
- Retrouvez une infographie qui recense les acteurs ESS qui répondent aux besoins des entreprises (structures de l’ESS sur Bordeaux et alentours ici) : Infographie Redirection écologique