Contexte
Nous vivons aujourd’hui un contexte de rupture historique. Nos modes de vie vacillent face à l’urgence climatique. Devant les inégalités sociales qui s’accroissent et le fossé qui se creuse entre les plus riches et les plus pauvres, se pose un modèle démocratique en crise, sans réponse devant les aspirations citoyennes. Les maux auxquels se confronte notre société démontrent l’impasse dans laquelle la philosophie néolibérale du modèle capitaliste nous a conduit.
Insatisfaite de ce contexte mais pas résignée, l’économie sociale et solidaire (ESS) poursuit ses propositions et ses réalisations en faveur d’une transformation sociale nécessaire, vers un modèle de développement résilient, fondé sur la vitalité citoyenne, ancré sur les territoires, où la création des richesses n’est pas corrélée à la destruction des ressources. Consciente de ces enjeux, la CRESS se doit d’être un moteur des transitions nécessaires à notre société et à notre économie.
L’ESS une réponse civilisationnelle
L’économie sociale et solidaire regroupe les femmes et les hommes qui proposent une alternative au modèle de production actuel. Les actrices et acteurs de l’économie sociale et solidaire choisissent de privilégier une organisation de la société et de son activité basée sur l’égalité, la solidarité, la prise en compte des questions environnementales et la juste redistribution des richesses. Ils construisent un modèle de société apaisée où la rétribution du capital et le modèle consumériste ne sont plus la priorité.
Associationnisme, coopération, mutualisme sont autant de mouvements qui se sont bâtis dès le XIXe siècle autour de cette volonté de transformation sociale et d’un socle de valeurs communes d’épanouissement et d’émancipation individuelle et collective ; de partage (des richesses, des décisions et de la propriété) de respect de l’autre ; de progrès social ; de volonté de créer une société où toutes et tous prennent part démocratiquement aux décisions. Parallèlement aux organisations syndicales, elles ont émergé en réaction à un mode de production violent caractérisé par les profondes inégalités qu’il génère.
Une présence dans toutes les activités humaines et ancrée dans tous les territoires
Ses déclinaisons actuelles reflètent cette volonté historique. Présente dans tous les secteurs de l’économie, l’ESS proposent des solutions d’organisation ouvertes à toutes et tous où la concertation entre acteur·trices et la prise en compte d’un développement local harmonieux sont privilégiées. Elle construit des coopérations avec les collectivités locales et les acteurs socio économiques pour consolider les dynamiques territoriales. L’efficacité de cette approche permet d’explorer des nouvelles pistes de développement et d’innovation sociale, de construire au delà de sa fonction réparatrice, des solutions communes pour répondre aux défis actuels.
L’ESS offre un projet global multiforme tenant compte des processus territoriaux qui par ses pratiques et valeurs, se retrouvent au coeur des grandes enjeux et débats de société : responsabilité environnementale, développement durable, responsabilité sociétale, parité, lutte contre la grande pauvreté, pouvoir d’agir, circuits courts, éducation populaire, etc
La CRESS, un projet commun pour faire vivre l’ESS en Nouvelle-Aquitaine
Par son caractère transversal et dans le respect du principe de subsidiarité, la CRESS favorise le dialogue démocratique et la coopération entre les dynamiques et structures de l’ESS et les personnes qui les composent. Elle les promeut auprès des autres acteur.trices du territoire : collectivités publiques, entreprises lucratives, citoyen·nes, syndicats, écoles et universités.
À côté des grands mouvements de représentation de chacune de ses composantes la chambre régionale de l’économie sociale et solidaire est le premier échelon de l’organisation territoriale des organisations se réclamant de l’ESS.